La publication De l’itinérance à l’autosuffisance : la Mission Old Brewery rappelle différentes périodes de l’histoire de Montréal et replonge le lecteur 125 ans en arrière alors que deux Montréalaises, Mina Douglas et Eva Findlay, démarrèrent une modeste soupe populaire durant un hiver particulièrement rigoureux, dans le bâtiment inoccupé d’une ancienne brasserie. La Mission Old Brewery s’est transformée depuis ses débuts, d’une soupe populaire à un refuge et enfin à une ressource diversifiée avant la fin du 19ième siècle.
Tous les profits de la vente du livre seront versés à la Mission Old Brewery.
Voyez comment la Mission s’est forgée par une série d’événements marquants.
Hiver 1889 – Durant le rigoureux hiver de la fin de 1889 et du début de 1890, deux Montréalaises, Mina Douglas et Eva Findlay, s’engagèrent à offrir des repas chauds aux personnes démunies de Montréal.
27 février 1890 – Les deux bienfaitrices obtinrent le soutien d’un donateur, qui leur a fourni le bâtiment inoccupé d’une ancienne brasserie. Elles mirent en place une soupe populaire et les premiers clients furent accueillis. La Mission Old Brewery était née.
1906 – La Mission inaugure le camp Chapleau dans les Laurentides. Le camp offre la possibilité aux enfants de Montréal les plus démunis de séjourner dans un camp d’été. Le camp a accueilli les jeunes durant 101 ans, jusqu’à ce que les coûts de fonctionnement trop élevés engendrent sa fermeture en 2007.
Des années 1900 aux années 1920 – Montréal est en pleine transformation. Le secteur industriel est en pleine expansion, les affaires prospèrent, mais pas pour tout le monde. Plusieurs familles se trouvent obligées de migrer de leur campagne pour vivre en milieu urbain dans un contexte parfois insoutenable de misère et de dépendance. La soupe populaire s’est transformée en refuge vers lequel les hommes sans-abri peuvent non seulement se tourner pour obtenir un repas chaud mais aussi un endroit où passer la nuit.
Années 1930 – La crise économique des années trente a forcé beaucoup d’individus à vivre dans la rue et dans des espaces publics comme les parcs. Au Canada, entre 1929 et 1933, le produit national brut a chuté de 40 % (contre 37 % aux États-Unis) et le taux de chômage a atteint 27 % en 1933, au plus fort de la Grande Dépression. Pour avoir droit à l’assistance publique offerte par la ville de Montréal, les hommes devaient prouver qu’ils y avaient résidé durant les quatre années précédentes. Les nouveaux arrivants de même que les travailleurs migrants et saisonniers n’étaient donc pas admissibles à l’assistance publique. C’est donc aux refuges comme la Mission Old Brewery qu’incombait la tâche de recueillir ces hommes et de leur offrir un toit.
Des années 40 aux années 90 – Au cours de la deuxième moitié du 20e siècle, la Mission Old Brewery se consacre à aider les hommes exclus de la société et tente d’alléger leurs souffrances. À la fin des années 80, une nouvelle tendance troublante apparaît : de plus en plus de femmes se retrouvent sans-abri.
24 septembre 1997 – La Mission Old Brewery annonce qu’elle transformera un stationnement abandonné en refuge pour les femmes sans-abri de Montréal qui en ont grand besoin. Un an plus tard, le Pavillon Patricia Mackenzie ouvre ses portes.
2008 – La Mission Old Brewery lance Le Pont, un programme qui aide les personnes sans-abri à obtenir à un logement décent et abordable. Ce service est destiné à la clientèle qui a démontré qu’elle se sentait prête à se rebâtir une vie plus autonome.
13 décembre 2010 – Le Pavillon Lise Watier ouvre ses portes, offrant 29 logements sociaux permanents pour les femmes sans-abri en processus de réintégration dans la société.
16 octobre 2012 – La Mission Old Brewery dévoile deux programmes novateurs sur son nouveau campus Saint-Laurent, situé au 906, boul. Saint-Laurent : le Café Mission et l’Annexe (devenu depuis l’Accueil).
Octobre 2014 – La Mission Old Brewery lance la Campagne majeure de financement 2014-2020 Voyez la fin de l’intinérance, la plus importante campagne de financement de son histoire.
Aujourd’hui, la Mission continue de fournir des services qui assurent la survie de ceux et celles qui frappent à sa porte. Elle constitue également un vaste réseau d’installations, de programmes et de services de pointe dans de la lutte visant à mettre fin à l’itinérance.